• Bon Week End

     (Tubes de chez Feeline)


    Je vous souhaite un Merveilleux Week End

    Bisoussssssssss

    Bon Week End


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    Fut il en nous...

     

    Fut-il en nous une seule tendresse,
    Une pensée, une joie, une promesse,
    Que nous n'ayons semée au-devant de nos pas ?
    Fut-il une prière en secret entendue,
    Dont nous n'ayons serré les mains tendues
    Avec douceur sur notre sein ?
    Fut-il un seul appel, un seul dessein,
    Un vœu tranquille ou violent
    Dont nous n'ayons accéléré l'élan ?
    Et, nous aimant ainsi.

    (Emile Verhaeren - Les heures claires)

    (Le tube utilisé pour cette créa est de

    chez Feeline)

     

    Fut il en nous...


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  • Pensées Marines

     

    Homme libre, toujours tu chériras la mer !
    La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
    Dans le déroulement infini de sa lame
    Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

    Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
    Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
    Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
    Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

    Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets ;
    Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
    O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
    Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

    Et cependant voilà des siècles innombrables
    Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
    Tellement vous aimez le carnage et la mort,
    O lutteurs éternels, O frères implacables !

    (Charles Baudelaire)

      

    Pensées Marines


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    Les baisers morts des défuntes années

    Les baisers morts des défuntes années
    Ont mis leur sceau sur ton visage,
    Et, sous le vent morne et rugueux de l'âge,
    Bien des roses, parmi tes traits, se sont fanées.

    Je ne vois plus ta bouche et tes grands yeux
    Luire comme un matin de fête,
    Ni, lentement, se reposer ta tête
    Dans le jardin massif et noir de tes cheveux.

    Tes mains chères qui demeurent si douces
    Ne viennent plus comme autrefois,
    Avec de la lumière au bout des doigts,
    Me caresser le front, comme une aube les mousses.

    Ta chair jeune et belle, ta chair
    Que je parais de mes pensées,
    N'a plus sa fraîcheur pure de rosée,
    Et tes bras ne sont plus pareils aux rameaux clairs.

    Tout tombe, hélas ! et se fane sans cesse ;
    Tout est changé, même ta voix,
    Ton corps s'est affaissé comme un pavois,
    Pour laisser choir les victoires de la jeunesse.

    Mais néanmoins, mon coeur ferme et fervent te dit :
    Que m'importent les deuils mornes et engourdis,
    Puisque je sais que rien au monde
    Ne troublera jamais notre être exalté
    Et que notre âme est trop profonde
    Pour que l'amour dépende encor de la beauté.

    (Emile Verhaeren)

    Les baisers morts des défuntes années


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